Atelier avec les parties prenantes du programme SSNUP – mars 2024

25 avril 2024
SSNUP team

Les parties prenantes du programme SSNUP (Smallholder Safety Net Upscaling Programme) coordonné par ADA se sont réunies à Luxembourg pour un atelier les 18 et 19 mars, afin de faire le point sur la première phase du programme et de planifier la deuxième phase.

Neuf investisseurs d’impact et trois bailleurs de fonds (donateurs) se sont réunis à Luxembourg pour discuter des premières conclusions et des recommandations suite à l’évaluation de la première phase du programme, qui s’achève cette année. L’atelier a également marqué le coup d’envoi des discussions sur la marche à suivre pour mettre en place la deuxième phase du programme dont le lancement est prévu en 2025.

184 organisations soutenues à ce jour

Depuis son lancement en 2020, le programme SSNUP a contribué à améliorer la sécurité alimentaire et les conditions de vie des petits exploitants agricoles et à développer des chaînes de valeur agricoles durables en Afrique, en Asie et en Amérique latine. 

Au moment de l'atelier, 79 projets d'assistance technique avaient été approuvés, lesquels ont bénéficié à 184 organisations dans 29 pays. Près de 115 000 petits exploitants agricoles avaient ainsi déjà bénéficié de ces projets soutenus par le programme SSNUP en juin 2023.

L’une des grandes réussites du programme SSNUP saluées par les parties prenantes lors de l’évaluation de la première phase est qu’il permet aux investisseurs de renforcer la résilience des bénéficiaires de manière pragmatique et réactive, en les aidant à concevoir des projets adaptés aux besoins des bénéficiaires. 

Prochaine phase : poursuivre la diffusion des bonnes pratiques et le transfert des connaissances entre tous les partenaires du programme

Pour les années à venir, l’ensemble des parties prenantes reconnaît le besoin de maintenir le programme sous la forme d’une initiative axée sur le marché visant à soutenir des investissements viables afin de renforcer et d’accroître la durabilité des chaînes de valeur agricoles. 

Les parties prenantes apprécient les opportunités de discussion et d’échange d’informations avec d’autres investisseurs d’impact et bailleurs de fonds publics qu’offre le programme SSNUP. Tous les participants à l'atelier se sont accordés à dire que le programme a un potentiel important pour devenir une source majeure de connaissances et d'apprentissage sur le renforcement de la chaîne de valeur agricole et l'investissement dans les pays en développement.

La prochaine phase du programme débutera en 2025. Les objectifs demeurent les mêmes, à savoir accroître la résilience des petits exploitants et de leurs ménages, renforcer les chaînes de valeur agricoles et faciliter les investissements supplémentaires dans le secteur agricole.


Le programme SSNUP soutient les investissements privés dans le secteur agricole en canalisant des fonds publics vers des projets ayant le plus grand impact possible sur les ménages de petits exploitants dans les pays en développement. Deux participants à l’atelier ont fait part de leurs réflexions sur le programme :

Bruce Campbell, Direction Suisse du développement et de la coopération (bailleur de fonds)

 

Comment le programme SSNUP contribue-t-il aux objectifs de la Direction Suisse du développement et de la coopération (DDC) ?

SSNUP est un programme d'assistance axé sur le marché destiné à soutenir les populations défavorisées en apportant un soutien aux petits exploitants agricoles et, par conséquent, à d'autres acteurs des systèmes alimentaires, là où le besoin s'en fait le plus sentir. Ce programme est étroitement lié aux approches agroécologiques. La DDC considère l’engagement du secteur privé comme un pilier central de l’effort mondial pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD). À ce titre, SSNUP est un programme phare, mené en partenariat avec le secteur privé, dont l’objectif est de développer des solutions destinées aux petits exploitants agricoles et de promouvoir un développement équitable et respectueux de l’environnement dans le secteur des systèmes alimentaires.

Le programme SSNUP fait le lien entre secteur privé et secteur public. En quoi cette double approche est-elle importante pour le développement des secteurs agricoles dans les pays en développement ?

Les domaines d’intervention des secteurs public et privé sont étroitement liés au sein des systèmes agricoles et alimentaires, et ce presque partout dans le monde. L’un ne saurait aller sans l’autre, car lorsqu’ils opèrent de façon distincte les résultats ne sont généralement pas à la hauteur des attentes. En outre, le secteur privé constitue l’un des rouages les plus importants dans le fonctionnement des systèmes alimentaires. De son côté, le secteur public joue également un rôle essentiel, que ce soit en tant que régulateur, financeur, arbitre ou fournisseur d’infrastructures. Concrètement, le programme SSNUP, aux côtés d’autres initiatives, mobilise les ressources des secteurs privés et publics pour satisfaire les consommateurs, l'environnement et les personnes qui contribuent à mettre de la nourriture sur la table.

Quelles sont vos plus grandes attentes vis-à-vis de la phase II ? 

S’appuyer sur les excellents résultats de la phase I, mettre en pratique les leçons apprises et étendre la portée du programme SSNUP au profit des petits exploitants et aux nombreux autres acteurs travaillant dans les systèmes alimentaires qui pourraient être laissés pour compte.

Barbara Rademaker, Oikocredit (investisseur d’impact du programme SSNUP)

En quoi le programme SSNUP a-t-il aidé Oikocredit à atteindre ses objectifs ?

SSNUP a joué un rôle central en nous accompagnant dans notre mission, à savoir améliorer les conditions de vie de nos clients finaux et diminuer les risques liés à nos investissements. Grâce au SSNUP, nous avons pu soutenir nos organisations bénéficiaires à avoir un impact sur la vie de nos clients finaux.

Pour vous, quel est le plus grand succès de la phase I ?

Nous avons réussi à renforcer les capacités de préinvestissement de nombreuses coopératives de petits exploitants agricoles, dont certaines devraient bientôt devenir de nouveaux bénéficiaires d’investissement d’Oikocredit.

Quelles sont vos plus grandes attentes vis-à-vis de la phase II ? 

Développer des projets de renforcement des capacités encore plus innovants et efficaces qui auront un impact sur les moyens de subsistance de ceux qui en ont le plus besoin, les ménages de petits exploitants.